C’est une puissante et dérangeante chaîne d’images que la photographe américaine Nan Goldin fait défiler dans un diaporama au titre brechtien, The Ballad of Sexual Dependency. Ces instantanés, qui ont fait le tour du monde lors d’innombrables projections, ont été accumulés depuis la fin des années 1970, au sein de la culture punk new-yorkaise et témoignent de l’exacerbation de la vie : drogues dures, couples violents, corps et visages marqués, blessés… Ce journal intime rendu public défile sur l’écran accompagné en direct par le trio londonien de The Tiger Lillies, avec leurs chansons surréalistes aux accents de cabaret déjanté. Entre ces trois-là et Nan Goldin : une belle alchimie, tour à tour sombre ou fantasque..

The Ballad of Sexual Dependency, constamment réédité et remis à jour a démarré sa vie publique dans le réseau des clubs de New York avant de gagner musées, galeries d’arts, festivals de films et espaces alternatifs aux Etats-Unis et dans le monde.

"Ce diaporama fonctionne comme un film avec des personnages. Une histoire sans mots, 45 minutes magnifiées par la musique des Tiger Lillies, une atmosphère sombre de cabaret fou. Martyn Jacques, grimé, chantant de son exceptionnelle voix de haute-contre le refrain Sexual Dependency. Un fragile moment de grâce…" Le Monde.

Durée : 45 minutes (+45 mins de concert)