THE STRANGER est un drame rituel poétique sur l'amour et la perte de l'amour, l'interconnexion de toutes les formes de vie et le pouvoir transformateur des arts. Il s'inspire de l'ancien mythe grec d'Orphée, un musicien dont les chants révèlent l'harmonie intérieure de l'univers. La beauté de sa musique attire les rochers, les animaux et les arbres à l'écouter. La nuit de son mariage, sa femme est assassinée et il se rend aux Enfers pour tenter de la récupérer. 

Brett a situé le mythe dans une ville du XXIe siècle caractérisée par le matérialisme, l'aliénation et la xénophobie. Orphée est un étranger : un musicien surdoué arrivant de contrées lointaines, voire d'un autre monde. Sa musique a un impact extraordinaire : elle unifie les citoyens, les incite à défier le système qui les opprime et met en évidence le caractère sacré du monde naturel. Dans sa rencontre avec une personnification de la Mort, Orphée est confronté à l'impermanence de toute chose. Les chansons qu'il chante à son retour sont hantées par le désespoir face à sa perte et à la dévastation du monde qui se déroule. L'œuvre se termine par son lynchage par une foule xénophobe.

Le drame se présente comme un rituel immersif et discret pour honorer ce qui éveille, intègre, approfondit et unifie. Brett est fasciné par les intersections entre le rituel et la performance, les rêves et la réalité éveillée, le mythe et la réalité contemporaine, ainsi que par les modes non conventionnels de narration. Il s'efforce de créer des œuvres qui activent des sentiments profonds au-delà du rationnel et plus proches du spirituel, et qui inspirent la réflexion et l'interprétation ouverte. 

Plusieurs fils thématiques se croisent dans cette œuvre complexe, notamment la signification du mythe, du sacré et de la mémoire dans nos vies ; le pouvoir des arts de transformer la conscience et d'imprégner nos vies d'un sens ; la menace apocalyptique qui pèse sur la biosphère à l'ère de l'Anthropocène ; et la valeur des immigrants au sein de nos sociétés dans un contexte d'émergence généralisée de l'intolérance ethnique à l'échelle mondiale. 

Orphée est joué par le compositeur-musicien sud-africain Nkosenathi Koela (alias Mntana.Wexhwele), qui interprète sa musique profondément émouvante et spirituelle. De Koela, il est dit : « Entendre son son, c'est entendre les anciens ; des histoires de douleur, de perte, d'amour et d'espoir, pour voyager dans l'inimaginable et le réimaginé.  

Les cinq autres interprètes sont des danseurs, des musiciens et des acteurs. Brett lui-même raconte l'histoire. La troupe est composée de 7 personnes au total. 

La durée est de 100 minutes sans intervalle.